Thierry Goemans est consultant et formateur indépendant en gestion des organisations; il dirige Adjuvamus et Formation-Compta-Tout-pour-Entreprendre.

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Mot-clé - stratégie d’entreprise

Fil des billets

samedi, 15 décembre 2018

Impact favorable des amortissements sur la trésorerie de l'entreprise

capacite_auto-financement17.jpg Les investissements, générateurs de dépenses, ont aussi, c'est paradoxal, un impact favorable sur la trésorerie de l'entreprise. Par le jeu de l'amortissement des immobilisations, des charges viennent diminuer le résultat fiscal imposable, sans toutefois correspondre à des sorties de trésorerie. Par ce jeu d'écritures, parfaitement légal, l'entreprise renforce sa capacité d'autofinancement.

Il y a une notion assez complexe à intégrer dans la réflexion sur le «retour sur investissement», lorsqu'une entreprise renouvelle des bien durablement affectés à son exploitation.
Contrairement aux charges d’exploitation et autres, qui grèvent le résultat de votre entreprise, la dotation pour amortissements de l’année (qui constate l'usure progressive d'une immobilisation) est une charge fiscalement admise mais qui ne correspond à aucun décaissement.

Quand vous achetez une cartouche d’encre, vous avez une charge et également une sortie d’argent. Quant à la charge d’amortissement d’une immobilisation, elle est découplée de la dépense d'investissement initiale. Ceci revient à dire que la dotation aux amortissements est un moyen de diminuer le résultat fiscal de votre entreprise, sans pour autant ponctionner la trésorerie. La diminution du résultat procure une diminution de l’impôt dû, qui vient renforcer la rentabilité financière des investissements en immobilisations. Le principe de charges sans décaissement et de minoration de l’assiette fiscale constitue la capacité d’autofinancement (cash flow dans la terminologie anglaise).

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jeudi, 9 mars 2017

Les entrepreneurs n'ont jamais de problèmes

La vie d'entrepreneur, de travailleur indépendant ou de chef d'entreprise est une tentation largement répandue chez tous ceux, jeunes ou moins jeunes, qui désirent prendre leur destinée en main, dans un monde où les incertitudes nombreuses génèrent bien des angoisses. Cesser le suivisme obligé du salarié pour passer à l'action et devenir maître de ses succès et responsable de ses échecs ? Créer ou reprendre une entreprise est une aventure passionnante, pour ceux qui sont prêts à en assumer toutes les conséquences. L'entreprise est une maîtresse exigeante! Autant bien se préparer, car, une fois jeté à l'eau, il va falloir nager... par tous les temps.

J’ai classé les erreurs qui viennent fréquemment freiner l’amorçage des jeunes entreprises en cinq catégories :

Erreurs de jeunes dirigeants d'entreprises

1. Associés : gare au casting manqué

  • Je m'associe avec un ami enthousiaste. Une fois au pied du mur, celui-ci ne sais ou ne peux rien faire.
  • On s'associe entre clones plutôt qu’avec des personnes dont les compétences se complètent.

Dans le premier cas, l'association va tourner court car les critères qui l'ont motivée n'étaient pas les bons, dans le second cas, l'absence de diversité prive l'entreprise de la vision complémentaire que peuvent s'apporter des actionnaires issus d'univers variés.

2. Tout créateur a gardé sa naïveté infantile

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jeudi, 26 janvier 2017

Tout ce que l’école n’apprendra jamais à un entrepreneur

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Le passage soudain de la vie d’étudiant à la vie en entreprise est un changement brutal. Chacun le vit à sa façon et il est difficile de s’y préparer. Le choc est sans doute encore plus violent pour ceux qui, choisissant la voie de l’indépendance, s’installent à leur compte ou créent une entreprise dès leurs études terminées. Voici ce qui change lorsqu’on passe du statut étudiant à la vie d'entrepreneur.

Ecole buissonnière interdite

S’il est possible à l’étudiant de sécher des cours sans forcément compromettre sa réussite scolaire, il n’en va pas de même pour l’indépendant ou le dirigeant de startup. Le jeune patron devra travailler assidument et régulièrement pour réussir à installer son business. Aucune jeune pousse ne réussit si son gestionnaire s’implique insuffisamment. Le dilettantisme est d’autant plus néfaste quand l’entrepreneur est aussi employeur : il se doit d’être exemplaire dans son engagement.

Parer à l’imprévu c'est la routine !

Rien à l’agenda pour ce samedi matin ? Vous aviez planifié une grasse matinée pour récupérer les heures de sommeil en retard accumulées au cours de la semaine ? Et une nuit sur le dancefloor pour oublier le stress ? En tant que dirigeant d’entreprise vous êtes soumis au « calendrier de la nécessité ». Ce qui signifie que vous n’irez peut-être pas dormir en sortant de boîte de nuit, si un évènement non programmé vous oblige à agir d’urgence pour arranger vos affaires.

Votre entreprise est une maîtresse exigeante

Finies les longues pauses pendant lesquelles les étudiants prennent du bon temps sur le campus, finies les périodes de vacances interminables et les mois de césure. L’entreprise, surtout en période d’amorçage est comme une femme amoureuse : elle ne vous lâchera jamais la grappe. Le jeune entrepreneur, occupé par le lancement de son produit et le suivi de son business plan doit s’attendre à renoncer à vivre comme ceux de ses camarades d’école qui, ayant choisi la voie du salariat, disposent de loisirs programmés et d’une relative insouciance, une fois les heures de bureau passées.

L’organisation séquentielle de vos objectifs devient impossible

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mardi, 29 mars 2016

Immobilisations : vos dépenses d’investissements comme source d'économies

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Utiliser des outils modernes, peu gourmands en énergie, plus précis et plus ergonomiques que ceux qui étaient utilisés hier dans l’activité de votre entreprise permet de gagner en rentabilité. Si ce qui est réalisé dans votre business serait réalisé plus vite, avec moins de fatigue et de consommation grâce à une infrastructure renouvelée, votre stratégie d’entreprise doit vous conduire à réfléchir au remplacement des moyens de production. Reste à considérer le financement du renouvellement des immobilisations, dont le coût doit être mis en balance avec le retour sur investissement escompté. Nous passons en revue les caractéristiques des immobilisations et des dotations aux amortissements ainsi que le ratio d'usure des immobilisations.


Dans le billet présent, il est question de ce que les comptables classent sous la rubrique « Immobilisations » et « amortissements », à l'Actif du bilan de votre entreprise. Outre les moyens humains, votre entreprise dispose d’infrastructures plus ou moins importantes ; ce sont des ordinateurs, des machines, des véhicules, des locaux aménagés en bureaux ou en ateliers qui sont durablement mis au service de l’exploitation. En cela les immobilisations diffèrent des charges, qui grèvent directement le résultat comptable de l’entreprise concernant l’année où elles sont exposées. Par exemple, l’achat d’une cartouche d’encre est une charge parce que ce type d’achat est considéré comme un consommable. A contre-exemple, le four d’une pizzeria est une immobilisation car cet équipement sera utilisé sur plusieurs années.

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mardi, 8 septembre 2015

Peut-on encore négliger la gestion de l’entreprise ?


Les lacunes de gestion comptent pour beaucoup dans les statistiques concernant les entreprises qui disparaissent. De fait, ne pas investir dans une gestion comptable et administrative efficace, revient à fragiliser votre entreprise. Une bonne raison pour susciter l’implication des dirigeants dans des procédures de gestion efficaces et la mise en place d’indicateurs de gestion régulièrement mis à jour.

stop phobie administrative

Hiérarchiser les priorités

Les dirigeants doivent se battre sur tous les fronts. C’est encore plus vrai en phase d’amorçage, lorsque les créateurs de projet se battent pour mettre un produit ou un service sur le marché et générer du cash le plus vite possible. Au début, les dirigeants veulent consacrer l’essentiel de leur temps au développement de l’entreprise, quitte à remettre à plus tard l’organisation administrative et comptable. Pourtant, ce qui est fait au bureau contribue à la crédibilité de l’ensemble. Devenir et rester une entreprise agile fait donc partie de la stratégie de l'entreprise.

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