Thierry Goemans est consultant et formateur indépendant en gestion des organisations; il dirige Adjuvamus et Formation-Compta-Tout-pour-Entreprendre.

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Mot-clé - société commerciale

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mardi, 8 octobre 2019

Choisissez le statut social du dirigeant avant de créer votre société

Dans cette vidéo nous allons faire le tour des questions à se poser avant de passer à la création d'une société commerciale. Il y a des aspects juridiques sociaux et fiscaux à prendre en compte. Ce qui est important c'est de choisir d'abord le statut social de celui ou celle qui sera dirigeant.e de la société.

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Avant de choisir de créer une SAS une SARL ou une EURL, par exemple, posez vous d'abord la question de savoir sous quel statut social VOUS allez personnellement vous engager en tant que dirigeant.e.

La logique c'est de savoir en premier lieu si vous voulez être "travailleur-non-salarié" ou bien "assimilé salarié".

Comme statut social des dirigeant.es de sociétés ce sont les deux possibilités. Le choix d'une ou l'autre formule présente, pour chacun, des avantages et des inconvénients.
Il faut choisir en fonction de votre situation personnelle et non pas pour suivre une mode quelconque. Votre âge, la composition de votre foyer fiscal, avec ou sans enfants, le niveau de revenu d'un conjoint, crée, pour chacun, une situation différente qu'il faut examiner avant le choix de la forme juridique que prendra votre société.

Si je vous ai dit commencer par examiner le choix du statut social le plus favorable pour vous en tant que mandataire social de votre future société c'est parce qu'il y a des incompatibilités : impossible d'être TNS si on dirige une SAS ou une SASU, et impossible d'être assimilé salariés si vous êtes gérant majoritaire d'une SARL ou EURL.

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lundi, 17 juin 2019

Le capital social d’une société ne sert à rien !

Vraiment ? Le montant du capital social de votre entreprise lui permet de fonctionner, en début d’activité. Ensuite, le montant des fonds investis est aussi un signal fort de l’engagement des actionnaires propriétaires, qui parient sur un succès entrepreneurial. Pas convaincus ? On explique la notion de fonds d'amorçage et de finanacement du développement de l'entreprise. On vous parle "seuil de rentabilité", "point mort" et fonds de roulement ...

Dialogue avec un créateur d'entreprise qui fonde une société commerciale :

- « Combien, le montant du capital social de votre société ? »

- « bah... 500€ ! Le capital, ça sert à rien … ».

Pour tous ceux qui doivent lire vite, ne retenez que ces deux phrases encadrées : 

Même si la loi l'autorise, afficher un capital ridiculement faible est perçu par les milieux économiques comme un signal de faiblesse. Cela décrédibilise l’entreprise et l’entrepreneur, qui fait implicitement l’aveu d'une certaine ignorance des bases financières universelles autour de l'argent nécessaire pour l'amorçage d'une entreprise.

Psychologie économique : le capital pour inspirer la confiance

Le capital social, c’est la mise de ceux qui risquent de l’argent dans une société commerciale (les créateurs d'entreprises). Ils en sont propriétaires dans un but lucratif, donc sont censés croire dans le potentiel de croissance d’un modèle économique. Alors, miser "petit", revient à afficher des doutes dans ses propres chances de succès.

Réalité économique : combien d'argent faut-il pour créer mon entreprise

Lors de la création de l’entreprise, la mise à disposition (on dit « libération ») du capital donne à la société des ressources pour acheter le patrimoine de départ. Ce patrimoine peut se composer de liquidités, versées sur le compte en banque de la société ou de moyens d’exploitations (machines, stocks, licences,…) apportés par celui ou ceux qui souscrivent au capital. Plus la valeur du capital est importante, plus le patrimoine dont dispose l’entreprise pour l'amorçage de son activité est important.

La suite est assez simple : petits moyens, petits développements donc petits bénéfices; même en étant vertueux, et en réaffectant les bénéfices aux réserves, les capitaux propres peuvent demeurer structurellement faibles pendant des années.

Mais il y a une hypothèse pire : manque de moyens = pas assez d’argent pour faire vivre une entreprise en attendant les premiers bénéfices = cessation de paiements = échec entrepreneurial.

Les ratios financiers appliqués au capital des sociétés

- « Le capital ne sert à rien ... »
objecte encore ce créateur d’une société de service, malgré mes objurgations.

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