Thierry Goemans est consultant et formateur indépendant en gestion des organisations; il dirige Adjuvamus et Formation-Compta-Tout-pour-Entreprendre.

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Mot-clé - fiscalité des dirigeants de PME

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mardi, 12 avril 2016

Le statut assimilé-salarié, c'est quoi ?

 

 

Le statut assimilé-salarié concerne certains dirigeants d'entreprises. Nous vous proposons de définir ce statut et d'en examiner les avantages et inconvénients. Nous allons aussi comparer le cas des travailleurs assimilés salariés avec le statut des travailleurs non-salariés (TNS), l'autre statut possible pour les patrons.

Le statut de travailleur assimilé salarié emprunte des spécificités au régime des salariés et aussi au régime des travailleurs non-salariés. Ce statut impacte la fiscalité des dirigeants de PME.
On retrouve des personnes "assimilées-salarié" parmi les dirigeants de sociétés anonymes (SA, SAS) et chez les gérants minoritaires(*) ou égalitaires de SARL.
Le travailleur assimilé salarié cotise aux mêmes caisses sociales que les salariés sous contrat de travail.
 

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mardi, 31 mars 2015

Dividendes, fiche de paie ou indemnités de gérance ?


SARL ou SAS ? Quelle forme juridique choisir pour optimiser les revenus des dirigeants de PME, TPE et autres start-up ? Les dividendes rémunèrent le capital investi dans une société qui a fait des bénéfices, tandis que la fiche de paie du président d’une SAS rémunère son travail. Quant à l’indemnité de gérance, elle est la rémunération du travail accompli par un gérant non salarié dans sa société.


Sur le papier, la fiscalité des dividendes est, encore aujourd’hui plus avantageuse que toutes les formes de rémunération du travail. En réalité, votre situation mérite une étude approfondie et individuelle. L’aide d’un conseiller spécialisé ne sera sans doute pas de trop :) 

Tout d’abord, le législateur a instauré une limite à la distribution de dividendes par les SARL.

 

 

Seuls les dividendes versés par les SARL restent, pour une bonne partie, considérés comme des salaires et soumis aux cotisations sociales qui grèvent les revenus du travail.
Pour le moment, le législateur a renoncé à étendre cette mesure aux dividendes distribués par les sociétés dites "de capitaux" (SA, SAS, SASU).

 

 

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mercredi, 25 mars 2015

Location d'une partie du domicile du dirigeant à son entreprise


Une entreprise peut parfaitement louer, pour son activité, des locaux appartenant au patron. Ainsi, une société peut louer un bureau ou un lieu de stockage dans la maison de son dirigeant et un entrepreneur individuel affecter quelques mètres carrés de sa résidence à son activité professionnelle. Ce qu'il faut savoir de la fiscalité du "loyer payé à soi-même".


Quand le dirigeant utilise une partie de son logement pour l'exploitation ou la gestion de son entreprise, celle-ci peut lui verser un loyer correspondant aux locaux qu’elle occupe, tout comme elle le verserait si la surface louée appartenait à une personne tierce. Dans ce cas, la fiscalité de l'entreprise et celle du dirigeant de PME ou TPE sont impactées et l'administration fiscale pourrait vérifier que :


L’objet de la location est proportionné et plausible : ce sera difficile de louer 100% de votre salle de bain à l’entreprise et peu crédible de payer un loyer pour 3 pièces si vous exercez seul une activité qui exige juste une table et un ordinateur dans un angle du séjour. En revanche, pourquoi ne pas louer votre garage à l’entreprise, si cet emplacement correspond au lieu de stockage de vos produits ?

 

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Le loyer payé à soi-même

 

 

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mardi, 9 décembre 2014

Qu'est-ce qu'un contrat d'assurance Madelin ?


Les travailleurs non-salariés ont des cotisations sociales obligatoires. Mais ils peuvent aussi souscrire des assurances supplémentaires. Quand celles-ci sont "éligibles en Madelin", le fisc accepte que les primes et cotisations payées soient déduites du résultat imposable
. Les contrats dits "Madelin" permettent aux travailleurs non-salariés de compléter leur protection sociale issue du système obligatoire par des cotisations facultatives de retraite, prévoyance, mutuelle ou chômage, dans des conditions fiscales favorables.


Depuis la loi du 11 février 1994 dite « loi Madelin », le code général des impôts, permet au travailleur non-salarié (TNS) de déduire de son revenu imposable les cotisations versées au titre d’un contrat d'assurance, afin de se constituer une retraite complémentaire, de s’assurer au travers d’un contrat prévoyance (incapacité de travail, invalidité, décès), d’un contrat mutuelle (complémentaire santé) ou de garantie chômage TNS.

Cette loi a été créée dans le but d’inciter le travailleur non salarié à améliorer par lui-même sa propre protection sociale, et ce afin de pallier les carences supposées du régime social des dirigeants d'entreprises.

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mardi, 18 juin 2013

Rémunération du travail ou dividendes ?

Pour trancher la question « revenus du travail » ou « dividendes », les dirigeants-associés doivent étudier l’impact des différentes options sur la situation fiscale personnelle du dirigeant ET sur l’impôt des sociétés, dont l’entreprise peut être redevable.

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La question se pose pour tous les dirigeants-associés : « Dois-je me payer via une rémunération de mon travail ou par l'attribution de dividendes ? » Il n’y a pas de réponse valable dans tous les cas. Voici des pistes pour faire le bon choix en ce qui vous concerne.

Il n'y a que trois possibilités :

  1. Perception d’une rémunération du travail effectué par le dirigeant sous forme de bulletin de salaire (le dirigeant est assimilé salarié) ou encore d’indemnités de gérance (le dirigeant est alors travailleur non-salarié)
  2. Attribution de dividendes. Il s’agit dans ce cas d’une rémunération du capital investi dans l’entreprise par le ou les associés.
  3. La combinaison de revenus du travail et de revenus du capital.

La distinction "revenus du travail" vs "revenus du capital" est très importante pour étudier l'impact de votre choix au regard de la fiscalité et de la protection sociale.

Mixer rémunération du travail et dividendes

Pour les dirigeants-associés qui n’ont pas de revenus professionnels en dehors de ceux tirés de leur société, le panachage est souvent une solution avantageuse : un calcul judicieux du montant perçu sous la forme de rémunération du travail (salaires ou indemnités de gérances) et des sommes versées comme rémunération du capital (dividendes), permet de combiner aux mieux les avantages et les limites de chacun des deux systèmes. A savoir :

  • Percevoir un minimum de revenus considérés comme « rémunération du travail » (salaire ou indemnité de gérance). Ces revenus, certes soumis à des cotisations sociales, ouvrent des droits en matière de pension de retraite et de sécurité sociale. Du point de vue de la société, cette rémunération du travail et les charges sociales s'imputent sur le résultat de l'entreprise.
  • Les dividendes permettent de bénéficier d’un abattement de 40% avant imposition sur les revenus du bénéficiaire. Du point de vue de la société, les dividendes, prélevés sur des bénéfices constatés, ne pèsent pas sur le compte de résultat de l’entreprise, mais seulement sur la structure du bilan de celle-ci.
  • Quand la société est bénéficiaire, les rémunérations versées sous la forme de "rémunération du travail" de l'associé sont des charges qui viennent réduire le montant du bénéfice imposable à l’impôt des sociétés.

Résistez à la tentation

Un dirigeant dont les revenus déclarés se limitent uniquement à des dividendes, court un risque de requalification des sommes ainsi perçues en revenu soumis aux cotisations sociales. En effet, l’administration considère cette situation comme une manœuvre pour échapper au paiement des cotisations sociales.

Petits plus pour s'y retrouver dans ce brol :

Une société qui n’a pas de bénéfices ne peut évidemment pas distribuer de dividendes.

Cas spécifique du gérant majoritaire d’une SARL : une partie des dividendes qui vous sont versés est assujettie aux cotisations sociales, lorsqu’ils dépassent 10% du capital social + des sommes versées en compte courant + des primes d’émission.

En tant qu’associé assimilé salarié, vous pouvez-vous payer (avec mesure) même si votre société ne dégage pas de bénéfice.

Si le capital de la société est détenu par plusieurs associés, dans le cas des dividendes, leur distribution est systématiquement faite équitablement en proportion de la mise de chaque co-associé au capital de la société.

Formalités administratives : inévitables !

Quelle que soit le choix, dividendes, indemnités de gérance ou dirigeant-salarié vous devrez faire face à des tracasseries administratives Gestion des feuilles de paies ou relations épiques ;) avec les caisses sociales des travailleurs non-salariés, pour les revenus du travail. Formalisme de la décision de distribuer des bénéfices lors d’une assemblée générale des actionnaires ou associés et obligations déclaratives contraignantes auprès du fisc lors de la distribution des dividendes.

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