Thierry Goemans est consultant et formateur indépendant en gestion des organisations; il dirige Adjuvamus et Formation-Compta-Tout-pour-Entreprendre.

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Mot-clé - créateurs d entreprises

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lundi, 26 août 2019

Banques et entreprises : une relation sensible

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Construire une relation harmonieuse avec la banque de votre entreprise ou négocier efficacement un prêt professionnel nécessite de connaître les habitudes et la psychologie du banquier.

Dans cette vidéo, je vous donne les trucs et astuces à connaître pour nouer des bonnes relations avec la banque de votre entreprise. Pensez à ce moment délicat où vous devez entrer en contact avec le banquier pour qu’il vous prête la trésorerie qui est nécessaire à l'exploitation de votre business ; ou encore lorsque les créateurs d'entreprises initient une relation pour le financement de leurs projets.

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lundi, 17 juin 2019

Le capital social d’une société ne sert à rien !

Vraiment ? Le montant du capital social de votre entreprise lui permet de fonctionner, en début d’activité. Ensuite, le montant des fonds investis est aussi un signal fort de l’engagement des actionnaires propriétaires, qui parient sur un succès entrepreneurial. Pas convaincus ? On explique la notion de fonds d'amorçage et de finanacement du développement de l'entreprise. On vous parle "seuil de rentabilité", "point mort" et fonds de roulement ...

Dialogue avec un créateur d'entreprise qui fonde une société commerciale :

- « Combien, le montant du capital social de votre société ? »

- « bah... 500€ ! Le capital, ça sert à rien … ».

Pour tous ceux qui doivent lire vite, ne retenez que ces deux phrases encadrées : 

Même si la loi l'autorise, afficher un capital ridiculement faible est perçu par les milieux économiques comme un signal de faiblesse. Cela décrédibilise l’entreprise et l’entrepreneur, qui fait implicitement l’aveu d'une certaine ignorance des bases financières universelles autour de l'argent nécessaire pour l'amorçage d'une entreprise.

Psychologie économique : le capital pour inspirer la confiance

Le capital social, c’est la mise de ceux qui risquent de l’argent dans une société commerciale (les créateurs d'entreprises). Ils en sont propriétaires dans un but lucratif, donc sont censés croire dans le potentiel de croissance d’un modèle économique. Alors, miser "petit", revient à afficher des doutes dans ses propres chances de succès.

Réalité économique : combien d'argent faut-il pour créer mon entreprise

Lors de la création de l’entreprise, la mise à disposition (on dit « libération ») du capital donne à la société des ressources pour acheter le patrimoine de départ. Ce patrimoine peut se composer de liquidités, versées sur le compte en banque de la société ou de moyens d’exploitations (machines, stocks, licences,…) apportés par celui ou ceux qui souscrivent au capital. Plus la valeur du capital est importante, plus le patrimoine dont dispose l’entreprise pour l'amorçage de son activité est important.

La suite est assez simple : petits moyens, petits développements donc petits bénéfices; même en étant vertueux, et en réaffectant les bénéfices aux réserves, les capitaux propres peuvent demeurer structurellement faibles pendant des années.

Mais il y a une hypothèse pire : manque de moyens = pas assez d’argent pour faire vivre une entreprise en attendant les premiers bénéfices = cessation de paiements = échec entrepreneurial.

Les ratios financiers appliqués au capital des sociétés

- « Le capital ne sert à rien ... »
objecte encore ce créateur d’une société de service, malgré mes objurgations.

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mardi, 11 mars 2014

Quelles sources de financement pour les entreprises en 2014 ?

sources de financement des entreprises Quels sont les possibilités offertes aux TPE PME qui cherchent des ressources pour financer leur cycle d’exploitation ou leur développement ? Du crédit bancaire au business angels, en passant par l’affacturage, voici les pistes à étudier par les dirigeants d’entreprise.

Le crédit bancaire aux entreprises

Le prêt bancaire aux professionnels est la source de financement classique. Le credit-crunch que l’on connaît depuis 2008 se traduit par une certaine frilosité des banquiers, qui préfèrent souvent accorder leur concours aux entreprises sous d’autres formes, plus en phase avec leurs contraintes actuelles de maîtrise des risques. Obtenir un prêt bancaire classique nécessite de présenter un dossier convaincant au banquier ; ce dernier étudiera votre business plan pour vérifier que « son » argent servira bien de levier à une opération rentable pour votre entreprise, qui lui permettra de récupérer ses fonds, intérêts et capital. Inutile de dire qu’un entrepreneur avisé saura se documenter sur les taux et conditions en vigueur chez son banquier et à la concurrence. Outre qu’il va de soi de ne pas se faire berner sur les conditions du prêt, un chef d’entreprise mal préparé à négocier pourrait faire surgir un doute sur ses compétences de gestion, chez le banquier.

Le prêt participatif

Cet instrument de prêt à moyen ou long terme, réservé aux entreprises en croissance, permet le financement de projets de développement. Un prêt participatif est considéré comme quasi fonds-propres : contrairement à un crédit bancaire classique, le prêt participatif n’entre pas dans l’endettement de l’entreprise, qui garde sa capacité de recours à d’autres formes de crédit. Les prêts participatifs ne sont pas conditionnés par la constitution de cautions, mais ils restent plus chers qu’un crédit bancaire classique. Les entreprises qui y recourent y trouvent cependant une opportunité de financement de leur développement en évitant de devoir ouvrir le capital.

BpiFrance et d’autres opérateurs semi-publics sont les interlocuteurs des entreprises désireuses de souscrire un prêt participatif.

Le crowdfunding ou financement participatif

Ce type de financement repose sur la sollicitation d’un grand nombre de personnes. Les start-ups et TPE peuvent tenter de toucher un grand nombre de personnes au portefeuille après les avoir convaincu de la pertinence des projets à financer. Le financement participatif est un mode de financement qui s’est développé parallèlement à l’essor d’internet, qui permet un effet de masse pour des coûts très raisonables.

L'affacturage

Cette méthode, autrefois réservée aux grands-comptes, consiste à vendre les créances de ses clients, à une société de factoring, qui les lui payera comptant, avant de recouvrer les sommes dues par l’acheteur, à l’échéance. L’affacturage permet au cédant de mobiliser directement le montant des factures émises, sans attendre le règlement de son client. Naturellement, le factor se rémunère par des commissions sur le volume de fonds avancés. Des fonds de garanties ou la constitution de fonds de réserves peuvent aussi être exigés, pour couvrir les aléas liés au recouvrement des créances, à l’échéances.
Les principales banques ont des filiales dédiées à l’activité affacturage. Elles encouragent cette alternative à d’autres formes de concours bancaires.
L’entreprise qui cède ses créances doit s’organiser en conséquence et vérifier que ses clients ne prendront pas ombrage de ce procédé. Il arrive que le recours au factoring nuise à la réputation de l’entreprise cédante, car ce mode de financement est parfois associé, à tort, comme celui utilisé par une entreprise en difficulté.

Le renforcement des fonds propres

Soit les sommes mises et laissées à disposition de l’entreprise par ses associés. Les bénéfices qui ne sont pas distribués peuvent être réinvestis. L’augmentation des fonds propres peut aussi passer par une augmentation du capital. Les associés actuels rajoutent des fonds ou de nouveaux actionnaires mettent de l’argent à disposition de l’entreprise, en échange d’actions ou parts sociales. L’augmentation du capital par les actionnaires historiques est un signal fort de leur implication et de leur foi dans le modèle économique de l’entreprise. L’arrivée de nouveaux actionnaires implique une modification des rapports de force dans les organes de gestion de l’entreprise.

Le Leasing (crédit-bail)

Ce type de financement offre à l’entreprise la possibilité de disposer du matériel nécessaire à son activité, comme lors d'une location avec promesse d'achat. L’avantage réside dans la possibilité de s’équiper sans mobiliser une trésorerie importante. L’entreprise devra anticiper les décaissements récurrents, liés aux loyers et frais de gestion du contrat de leasing. Les biens mis à disposition en leasing sont sans impact sur le haut de bilan : juridiquement, il s’agit d’une location.

Les Business Angels

Outre leur argent, les business angels font bénéficier les jeunes entreprises de leur expérience dans les affaires et ouvrent leur carnet d’adresse. Le business angel sait qu'il investit sans garantie de retours sur investissements. Les associations de business angels se montrent donc sélectives. Lors des séances de « pitch » de sélection des projets, une grande importance est accordée à l’examen de la personnalité des porteurs de projets.

Le love money

Il s’agit ni plus ni moins qu’un recours au financement participatif dans le cercle affectif de l’entrepreneur : parents et amis mettent de l’argent à disposition du porteur de projet, en considérant prioritairement les liens privés qui les unissent par rapport au business plan. Même s’il s’agit d’un acte de générosité, il est important de mettre noir sur blanc les conditions de la participation de chacun, afin de prévenir tout malentendu futur : l’entreprise risque de perdre la mise, mais on n’est pas non plus à l’abri d’un succès inespéré, à partager entre les donateurs historiques.

Et si votre protégé allait inventer un nouveau G**gle, à partir de votre contribution modique ?

jeudi, 21 novembre 2013

Ce qu’un business plan ne doit pas être !

business-plan-création-entrepriseLe business plan, exigé par les banques et investisseurs, recommandé par les cellules d’accompagnement est parfois décrié par les créateurs d'entreprises. Mais les porteurs de projet ignorent parfois la vraie raison d'être de ce mémoire. Gaëtan Baudry, fondateur du site My-business-plan.fr nous explique ce qu'un business plan doit révéler, ainsi que les pièges à déjouer.

Un business plan ne prédit en rien l’avenir

En effet, 99% des objectifs inscrits dans un business plan ne sont jamais atteints.
Alors, pourquoi les investisseurs, les banquiers ou les organismes d’accompagnement le réclament-ils ? C'est simple : ils veulent avoir une idée du potentiel du projet.

L'élaboration du business plan permet au porteur de projet de se préparer en suivant un fil conducteur. Avec ce support, il pourra communiquer sur son projet et argumenter ses options. Les destinataires du business plan sont d'abord curieux d’en savoir plus… sur l’entrepreneur et son équipe.
Le business plan permet de comprendre beaucoup de choses sur la/les personne(s) gérant le projet :

  • Le porteur de projet est-il un entrepreneur ambitieux ?
  • A-t-il préparé sérieusement son projet
  • Connaît-il son marché ?
  • Ses hypothèses sont elles réalistes ?
  • Cherche-t-il à nous duper ?
  • Le positionnement de la start-up est-il bien défini ?
  • Le porteur de projet a-t-il une idée de la manière dont il pourra gagner de l’argent ?

Bref, le business plan est un outil très utile pour connaître le/les porteurs de projet. Un investisseur investit avant tout sur une personne plutôt que sur un projet. Les "capitaux risqueurs" savent pertinament que votre business plan ne se réalisera pas comme prévu. Ils cherchent une équipe qui saura s’adapter aux aleas de l'amorçage.

Un business plan ne se limite pas à des tableaux Excel

Les porteurs de projet passent du temps penchés sur les tableaux de chiffres, pour boucler leur business plan. Ils font tourner le tableur et cherchent à valider un business model rentable.
Parfois, ils accordent une trop grande importance au fichier Excel, la partie la plus « technique » du business plan, censée prouver noir sur blanc le professionnalisme de leur démarche.
Si la modélisation du projet est très importante, il faut garder en tête que la partie chiffrée n’est que la résultante du travail préliminaire à la rédaction du mémoire :

  • L’étude de marché
  • Le choix du positionnement
  • La stratégie

Passer du temps sur ces trois points-clés avant la rédaction vous fera gagner énormément de temps sur la modélisation financière de votre business plan. La justification des hypothèses vous semblera en effet toute naturelle.

Lorsqu'un entrepreneur éprouve des difficultés sur la partie financière, c'est d'abord parce qu'il manque de clarté sur la stratégie d'entreprise et le plan d’actions et/ou parce que son étude de marché n'est pas concluante. Justifier des chiffres trop approximatifs par l’absence de connaissances en comptabilité ou en gestion revient a dire que le projet n'est pas bien défini.

Le business plan est d'abord une présentation des porteurs de projets

Le business plan, ce n’est pas seulement le plan de votre business. C’est aussi et surtout une présentation : de vous ! En phase de création, l’équipe compte plus que le projet. Aussi, il faut consacrer du temps à valoriser les personnes :

  • Dans l’histoire du projet : Un projet est toujours la résultante de l’histoire d’une ou plusieurs personnes. Un business plan efficace raconte cette histoire. Un bon business plan est un business plan argumenté mais qui y ajoute une part de rêve et d’humanité. Le story-telling est important, si vous souhaitez lever des fonds.
  • Le business plan doit refléter la qualité de l’équipe. Un dossier peu structuré, mal mis en forme, long ou ennuyeux, et présentant des incohérences en dit long sur les porteurs de projet. Prouvez que vous êtes rigoureux, vendeur, créatif et que vous avez la volonté de réussir.
  • Dans la partie Ressources Humaines : décrivez la complémentarité de l’équipe, ses compétences et les futurs besoin en recrutement.

Un business plan n’est pas une encyclopédie

Il arrive que des entrepreneurs rédigent un grand nombre de page pour démontrer qu’ils ont beaucoup travaillé. C’est une erreur quasi éliminatoire. Même pour les projets techniques ou complexes, le business plan d'une entreprise agile comporte 20-25 pages, au maximum.

La capacité de l’entrepreneur à synthétiser son discours, à faire court et à dire beaucoup en peu de mots est une qualité professionnelle attendue dans l'exercice du business plan. Un entretien de ventes ne dure pas des heures ! Il en va de même pour vendre votre projet d'entreprise. Un business plan trop long ne sera pas lu.

L'auteur de cet article : Gaëtan Baudry accompagne les entrepreneurs dans la rédaction de leur business plan depuis plus de 5 ans. Après avoir aidé plus de 30 entrepreneurs à effectuer leur étude de marché et à déterminer quel était le réel besoin de leurs clients lors de son expérience en Junior Entreprise, il a travaillé 1 ans en finance avant de rejoindre les fondations Edmond de Rothschild pour développer le département entrepreneuriat social. Il crée, en 2012, Legal’Easy, société éditrice d"un site entièrement dédié à la thématique du business plan :www.my-business-plan.fr

jeudi, 16 mai 2013

BFR* : Comment encaisser rapidement les créances clients ?

*Besoin en fonds de roulement

formation-compta-petites-entreprises

Pour être payé, facturez !

Les factures de ventes doivent être correctement et régulièrement rédigées :

Pratiquement, beaucoup d’entreprises ne délivrent pas leurs factures de ventes en temps et heure. Tout accaparé par l’activité commerciale qu’il soit, l’entrepreneur doit penser au cycle de trésorerie. Une facture non délivrée ne sera pas encaissée. Tant pis pour votre trésorerie.

Juridiquement, l’absence d’une mention légale ou tout autre manquement aux règles de facturation bénéficie toujours au débiteur, si celui-ci fait face à difficultés de paiement ou fait preuve de mauvaise foi. En plus des conditions générales de ventes en bonne et due forme doivent être assortie au contrat de vente et/ou à la facture.

Votre entreprise n'est pas un établissement de crédit !

En cas de contrat de vente portant sur un cycle de production long, il convient de jalonner des points d’étape : prévoir les moments ou une facture sera délivrée et où un paiement sera exigé. Un acompte de 30% à la signature, et x% à tel et tel stade d'exécution de la commande évitent à l’entreprise de devoir avancer des dépenses trop en amont d’une recette à venir plus tard.

Haro sur les litiges !

Vos procédures de relances formelles (écrites cela va sans dire) doivent être connues de tous vos clients. Certes destinée aux seuls mauvais payeurs, une politique de relance systématique et des conditions générales de vente non-équivoques posent l’entreprise comme une organisation sérieuse et organisée. Dans ce cas, il y aura moins de place pour la mauvaise foi et les distraits seront relancés rapidement. Votre relationnel client s'en trouvera du même coup, plus facile.

management du poste clients

Pensez "entreprise agile" : Appelez les services comptables de vos clients avant l’échéance pour vous assurer qu’ils ont bien reçu votre facture et que le dossier est complet pour un paiement à l’échéance. Un coup de fil pour s’assurer que tout va bien vaut mieux qu’une relance d'impayé.

Fidéliser les clients !

Il est possible de contractualiser des avantages accordés aux clients récurrents qui acceptent des échéances courtes, tout au long de l’année. Ces incitations peuvent se traduire par une remise globale en fin d’année ou par des services supplémentaires qui sont payants pour les autres clients.

Pilotage de l'entreprise : l'optimisation du poste clients est un must do !

Une formation en gestion courte et sur mesure peut s'avérer directement profitable pour professionnaliser la gestion de votre entreprise ou pour gagner en efficacité professionnelle en repensant votre organisation administrative sur des bases concrètes et applicables de suite dans votre activité.

A lire aussi, sur le thème de la gestion de trésorerie BFR* : bien gérer le poste fournisseurs

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