Quels sont les possibilités offertes aux TPE PME qui cherchent des ressources pour financer leur cycle d’exploitation ou leur développement ? Du crédit bancaire au business angels, en passant par l’affacturage, voici les pistes à étudier par les dirigeants d’entreprise.
Le crédit bancaire aux entreprises
Le prêt bancaire aux professionnels est la source de financement classique. Le credit-crunch que l’on connaît depuis 2008 se traduit par une certaine frilosité des banquiers, qui préfèrent souvent accorder leur concours aux entreprises sous d’autres formes, plus en phase avec leurs contraintes actuelles de maîtrise des risques.
Obtenir un prêt bancaire classique nécessite de présenter un dossier convaincant au banquier ; ce dernier étudiera votre business plan pour vérifier que « son » argent servira bien de levier à une opération rentable pour votre entreprise, qui lui permettra de récupérer ses fonds, intérêts et capital. Inutile de dire qu’un entrepreneur avisé saura se documenter sur les taux et conditions en vigueur chez son banquier et à la concurrence. Outre qu’il va de soi de ne pas se faire berner sur les conditions du prêt, un chef d’entreprise mal préparé à négocier pourrait faire surgir un doute sur ses compétences de gestion, chez le banquier.
Le prêt participatif
Cet instrument de prêt à moyen ou long terme, réservé aux entreprises en croissance, permet le financement de projets de développement. Un prêt participatif est considéré comme quasi fonds-propres : contrairement à un crédit bancaire classique, le prêt participatif n’entre pas dans l’endettement de l’entreprise, qui garde sa capacité de recours à d’autres formes de crédit.
Les prêts participatifs ne sont pas conditionnés par la constitution de cautions, mais ils restent plus chers qu’un crédit bancaire classique. Les entreprises qui y recourent y trouvent cependant une opportunité de financement de leur développement en évitant de devoir ouvrir le capital.
BpiFrance et d’autres opérateurs semi-publics sont les interlocuteurs des entreprises désireuses de souscrire un prêt participatif.
Le crowdfunding ou financement participatif
Ce type de financement repose sur la sollicitation d’un grand nombre de personnes. Les start-ups et TPE peuvent tenter de toucher un grand nombre de personnes au portefeuille après les avoir convaincu de la pertinence des projets à financer. Le financement participatif est un mode de financement qui s’est développé parallèlement à l’essor d’internet, qui permet un effet de masse pour des coûts très raisonables.
L'affacturage
Cette méthode, autrefois réservée aux grands-comptes, consiste à vendre les créances de ses clients, à une société de factoring, qui les lui payera comptant, avant de recouvrer les sommes dues par l’acheteur, à l’échéance.
L’affacturage permet au cédant de mobiliser directement le montant des factures émises, sans attendre le règlement de son client. Naturellement, le factor se rémunère par des commissions sur le volume de fonds avancés. Des fonds de garanties ou la constitution de fonds de réserves peuvent aussi être exigés, pour couvrir les aléas liés au recouvrement des créances, à l’échéances.
Les principales banques ont des filiales dédiées à l’activité affacturage. Elles encouragent cette alternative à d’autres formes de concours bancaires.
L’entreprise qui cède ses créances doit s’organiser en conséquence et vérifier que ses clients ne prendront pas ombrage de ce procédé. Il arrive que le recours au factoring nuise à la réputation de l’entreprise cédante, car ce mode de financement est parfois associé, à tort, comme celui utilisé par une entreprise en difficulté.
Le renforcement des fonds propres
Soit les sommes mises et laissées à disposition de l’entreprise par ses associés. Les bénéfices qui ne sont pas distribués peuvent être réinvestis. L’augmentation des fonds propres peut aussi passer par une augmentation du capital. Les associés actuels rajoutent des fonds ou de nouveaux actionnaires mettent de l’argent à disposition de l’entreprise, en échange d’actions ou parts sociales. L’augmentation du capital par les actionnaires historiques est un signal fort de leur implication et de leur foi dans le modèle économique de l’entreprise. L’arrivée de nouveaux actionnaires implique une modification des rapports de force dans les organes de gestion de l’entreprise.
Le Leasing (crédit-bail)
Ce type de financement offre à l’entreprise la possibilité de disposer du matériel nécessaire à son activité, comme lors d'une location avec promesse d'achat. L’avantage réside dans la possibilité de s’équiper sans mobiliser une trésorerie importante. L’entreprise devra anticiper les décaissements récurrents, liés aux loyers et frais de gestion du contrat de leasing. Les biens mis à disposition en leasing sont sans impact sur le haut de bilan : juridiquement, il s’agit d’une location.
Les Business Angels
Outre leur argent, les business angels font bénéficier les jeunes entreprises de leur expérience dans les affaires et ouvrent leur carnet d’adresse. Le business angel sait qu'il investit sans garantie de retours sur investissements. Les associations de business angels se montrent donc sélectives. Lors des séances de « pitch » de sélection des projets, une grande importance est accordée à l’examen de la personnalité des porteurs de projets.
Le love money
Il s’agit ni plus ni moins qu’un recours au financement participatif dans le cercle affectif de l’entrepreneur : parents et amis mettent de l’argent à disposition du porteur de projet, en considérant prioritairement les liens privés qui les unissent par rapport au business plan. Même s’il s’agit d’un acte de générosité, il est important de mettre noir sur blanc les conditions de la participation de chacun, afin de prévenir tout malentendu futur : l’entreprise risque de perdre la mise, mais on n’est pas non plus à l’abri d’un succès inespéré, à partager entre les donateurs historiques.
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