Thierry Goemans est consultant et formateur indépendant en gestion des organisations; il dirige Adjuvamus et Formation-Compta-Tout-pour-Entreprendre.

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Mot-clé - bilan comptable

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mercredi, 24 avril 2019

Formules magiques pour faire le diagnostic financier d'une entreprise

Vous souhaitez mesure objectivement la situation financière de votre entreprise ? Des normes existent et elles ne sont pas si nombreuses ni si difficiles à appliquer. Si vous savez compter et calculer, avec un peu de logique, vous pourrez interpréter la comptabilité, le bilan comptable et le compte de résultat de n’importe quelle société.

Les spécialistes de l’évaluation des bilans comptables et des comptes de résultat correspondant se servent de quelques formules (dans le jargon de la finance d’entreprise, on parle de ratio).

Les ratios financiers ne sont pas compliqués à calculer

Comme précisé en tête d’article, l’analyse financière se base sur des normes ; on calcule l’évolution de quelques ratios dans le temps pour vérifier la stabilité d’un modèle économique d’entreprise ou, au contraire, s’interroger sur la signification de certains changements, au fil du temps.

Quelles données pour ausculter la santé d’une entreprise ?

Concernant les données utiles, l’analyse des risques et opportunités que présentent une entreprise nécessite de disposer d’un historique de données (situations comptables successives, liasses fiscales consécutives, procès-verbaux d’assemblée des actionnaires et/ou rapports des commissaires aux comptes ou autres experts).

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Pas de synthèse sans données de masses fiables

Avant de se lancer dans le calcul systématique des ratios financiers, assurez-vous de la cohérence des données dont vous disposez. Les situations successives qui sont disponible ont-elles été réalisées à méthode et à périmètre constant ? Si ce n’est pas le cas, vous devrez prendre en compte ces changements avant d’interpréter les résultats de vos calculs. Si vous n’étiez pas dans l’entreprise au moment de ces changements, un entretien avec les personnes qui les ont décidés est utile pour se faire une idée de l’impact de ces modifications sur le modèle économique de l’entreprise, dont vous trouverez la traduction chiffrée dans les états financiers.

Quels indicateurs financiers calculer ?

Pour l’instant nous sommes contentés de décrire la logique de questionnement et de curiosité qui s’impose à toute personne souhaitant évaluer une entreprise commerciale. Il y a pléthore d’indicateurs et ratios. Un indicateur seul ne veut rien dire. Vos conclusions se feront sur la base d’un faisceau cohérent de constats, à partir des différents ratios étudiés. Vous trouverez dans plusieurs de mes publications de quoi vous documenter sur l’analyse de la rentabilité, de la solidité et de capacité d’une entreprise à générer du cash, voire à calculer la somme dont elle doit disposer pour fonctionner normalement.

Pourquoi lire prioritairement les états financiers ?

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dimanche, 11 novembre 2018

Les honoraires comptables sont-ils trop chers ?

Trop chères les prestations comptables ? Les patrons de petites entreprises disent souvent que les frais de comptabilité de leur société sont élevés et parfois sans rapport avec le service fourni par l’expert-comptable. Que peut-on obtenir d’un expert-comptable et à quelles conditions ? 

 

Quels reproches fait-on souvent aux experts-comptables ? 

Lorsque mes clients se plaignent de leur expert-comptable, c’est d’abord parce qu’ils estiment que ce dernier n’est pas pro-actif : ce professionnel ne délivrerait pas de conseils en cours d’année, se contentant de commenter la liasse fiscale, à posteriori. Ma réponse à cette question est immuable. Quels sont les termes de la lettre de mission (c’est à dire du contrat de prestation) conclu avec votre expert-comptable ? 

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samedi, 30 mai 2015

Report du résultat, en début d'exercice comptable

A la fin d'un exercice comptable, votre entreprise a réalisé un bénéfice ou une perte; c'est le résultat de l'année écoulée. Chaque début d'année, le compte de résultat est "remis à zéro". Quel traitement comptable donner à cet encombrant résultat, qui concerne désormais le passé. La comptabilité en partie double est affaire de logique : tout est prévu!



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Lors de la réouverture des comptes (souvent le 1er janvier), le bénéfice de l'année précédente est porté au Bilan de l’entreprise, pour graver dans le marbre l’augmentation du patrimoine résultant de l'activité économique de l'année précédente.
Ou bien, en cas de perte, celle-ci est également portée au Bilan pour constater formellement la diminution du patrimoine de l’entreprise.

En contrepartie du transfert du résultat au Bilan, selon le principe de la comptabilité en partie double, les comptes de Charges et Produits sont soldés (remis à 0) par l'inscription d'un montant équivalent au résultat porté au Bilan. Ainsi, l’entreprise recommence la nouvelle année avec un compte de résultat vierge, qui, alimenté au fil des écritures de l’exercice, permettra d’expliquer la variation de patrimoine de l’année en cours.

Justification du bilan comptable

Il faut bien comprendre que les comptes de Bilan, eux ne sont jamais réinitialisés : La valeur des stocks, des liquidités, des créances sur clients, des dettes envers les fournisseurs, des résultats antérieurs et des concours bancaires, par exemple, sont des valeurs concrètes qui ne disparaissent pas par enchantement avec la fin de l’année. Leur inventaire constitue le patrimoine de l’entreprise. Ce patrimoine comprend des éléments d’Actif et des éléments de Passif.

Ce sont les éléments d’actifs et de Passif que l’entreprise doit pouvoir justifier, en fin d’exercice, avec l’aide de l’expert-comptable (ouf). La comptabilité permet de normaliser cette justification. Chaque écriture comptable s’appuie sur une pièce justificative : facture, bon de livraison, relevé bancaire, quittance de loyer, déclaration de TVA … A chaque pièce justificative correspond un schéma d’écritures, à inscrire dans le journal correspondant et à la date adéquate. Il s’agit que les charges et produits, que les encaissements et décaissements et que les investissements soit rattachés à la période comptable à laquelle ils se rapportent.

Le bilan comptable est la liste du patrimoine de l'entreprise à un moment donné. Il comprend la liste de ce que l'entreprise possède (Actif) et la liste des ressources qui permettent de financer ces possessions (Passif).

Le compte de résultat permet de mesurer pourquoi le patrimoine de l'entreprise s'est modifié au cours d'une période donnée (en général, un an). Pour faire simple, lorsque les Produits (Ventes) de la période sont supérieurs aux Charges (Achats), l'entreprise a réalisé un bénéfice; dans le cas inverse, la période se termine par une perte. C'est ce résultat qui sera reporté au Bilan.

Un dernier point : ne confondez pas "report du résultat" et "affectation du résultat". Le report du résultat d'un exercice sur l'autre est une pratique comptable immuable, destinée à constater la variation du patrimoine de l'entreprise. Ensuite, l'affectation du résultat de l'exercice précédent dépend des décisions de l'organe de gestion (La fameuse assemblée générale) qui peut décider de l'usage que l'entreprise fera des éventuels bénéfices ou des mesures à prendre, si une perte a été reportée au Bilan.

jeudi, 5 décembre 2013

Accéder aux infos comptables des sociétés

renseignements financiers sociétés
Avant de s'engager avec une entreprise, pour un achat important, il est prudent de se renseigner au sujet de ce futur fournisseur, si séduisant soit-il. S'il s'agit d'une société commerciale (SARL, EURL, SA ou SAS, par exemple) des informations financières sont disponibles gratuitement, pour tout le monde, sur internet. Où, quand et comment trouver les bilans des entreprises...

La fin d'un exercice comptable constitue pour tout chef d'entreprise, quel que soit son statut et la taille de ses affaires, un point d'étape obligatoire. Souvent, la fin de l'année comptable et fiscale coïncide avec le calendrier civil : la plupart des entreprises arrêteront leurs comptes annuels le 31 décembre prochain et leurs comptables s'emploieront à présenter, dans des tableaux normalisés, l'état de la rentabilité des affaires au cours des douze mois écoulés.

Ces tableaux, établis selon des règles strictes et constantes répondent à des impératifs d'information et de comparaison. Les informations qu'ils contiennent sont publiées et donc accessibles à tous. Toute personne qui envisage d'entrer en relation commerciale avec une entreprise française peut trouver aisément des informations financières sur son futur partenaire en consultant des sites comme Infogreffe ou societe.com, par exemple. La plupart de ces sites donnent accès gratuitement aux principaux chiffres comptables, les grandes masses constitutives du compte de résultat et du bilan des sociétés. L'accès aux détails est souvent payant, mais, si le jeu en vaut la chandelle, on peut télécharger, pour quelques euros, l'ensemble des informations normalisées publiées par les sociétés commerciales.

Certaines sociétés choisissent d'enfreindre la règle d'obligation de publication de leurs bilans sociaux annuels auprès du Greffe du Tribunal de Commerce. Ce défaut volontaire d'information est une information en soi : c'est le fait d'entreprises qui souhaitent préserver la confidentialité de leurs chiffres.

Qui est intéressé par les informations financières des entreprises ?

1° les propriétaires et/ou actionnaires de l'entreprise, et les salariés

2° l'administration fiscale pour la perception des impôts

3° tous les tiers, clients, fournisseurs, banquiers, et autres partenaires, actuels ou futurs qui entretiennent des relations d'affaires avec l'entreprise, ou envisagent d'en avoir bientôt.

Quelles informations basiques trouve t-on toujours dans une liasse fiscale ou un bilan publié ?

Le compte de résultat, soit le recensement des ventes de l'année et des charges professionnelles qui ont dû être engagées pour parvenir à réaliser ces ventes. La différence de ces deux masses constitue le résultat de l'année, soit un bénéfice ou une perte.

Le bilan comptable, soit la situation patrimoniale de l'entreprise au dernier jour de l'année (on dit "à la date de clôture") : la valeur des biens qu'elle possède et qui sont au service de l'exploitation (locaux, machines et équipements, stocks), les créances qu'elle détient (les sommes qui lui sont dues par des tiers, les clients par exemple) et l'état de ses avoirs bancaires, mais aussi le montant de ses fonds propres (les sommes laissées durablement dans l'entreprise par ses propriétaires pour financer l'exploitation), ainsi que l'état de ses dettes (ce que l'entreprise doit à ses fournisseurs, à l'Etat et éventuellement à un "banquier prêteur").

Je ne saurais que trop conseiller aux dirigeants de TPE et PME, de ne pas négliger cette petite enquête préliminaire, aussi simple que n'importe quelle autre recherche sur internet, avant de s'engager dans des enjeux financiers importants.

(Reprise d'un billet présenté pour la première fois le 25 décembre 2009)