Thierry Goemans est consultant et formateur indépendant en gestion des organisations; il dirige Adjuvamus et Formation-Compta-Tout-pour-Entreprendre.

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Les sentiments sont gratuits, le pouvoir est payant ! (1ère partie)

Je voudrais partager avec vous quelques sentences de mon cru à propos de l’actualité économique internationale. Il me semble que, certains principes sont valables tant dans nos PME qu’au niveau d’un pays ou même de l’Union Européenne.


  1. Quand les recettes sont inférieures aux dépenses : on perd de l’argent; quand cela dure, le système fait faillite. Il suffit d’avoir « joué à la marchande » en cours préparatoire pour le savoir.
  2. Seuls les sentiments sont gratuits, la règle économique n°1 ci-dessus impose les termes rentabilité, plus-value, et création de richesse.
  3. L’économie est un troc sophistiqué permettant aux individus de vivre de leur métier en vendant à d’autres familles, ce qu’elles ne produisent pas elles-même, parce que ses membres se consacrent à un autre métier, tout aussi utile à la communauté.
  4. La crise financière et monétaire est due à la surévaluation de certains actifs. Certains ont vendu massivement des produits à un prix nettement supérieur à leur valeur réelle. Ceux qui les ont achetés se sont trouvés en difficulté lorsque, à leur tour, ils ont voulu monétiser la bulle, qui, une fois explosée, avait la valeur d’une peau de chagrin.
  5. C’est l’opacité liée à la dématérialisation des transactions qui a permis la prévalence des financiers dans la gouvernance des entreprises et des banques.
  6. La suprématie des financiers est une perversion : fonctionnellement, gestion et finance sont au service du commerce et de l’industrie. Sans le commerce et l’industrie la finance n’existerait pas.

    Dans les pays qui émergent, on va sans doute se marrer si ont lit ceci. Là-bas, la mode est au réinvestissement de la nouvelle richesse dans le transfert de nos technologies de pointe vers leur industrie locale.
    L'ambassadeur de France auprès de l'OCDE, Roger Karoutchi, avoue avoir suggéré, un peu naïvement à son homologue chinois de collaborer davantage pour sortir de la crise. Dans un sourire, l'ambassadeur chinois a répondu : "vous avez raison, la Chine ne fait que 10 de croissance".
Je publierai une seconde partie à ce billet la semaine prochaine.
photomontage : www.remipujol.fr