Thierry Goemans est consultant et formateur indépendant en gestion des organisations; il dirige Adjuvamus et Formation-Compta-Tout-pour-Entreprendre.

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Mot d'ordre : "La Ferme"!

Inauguration, ce samedi 21 février, du salon de l'agriculture 2009 par Nicolas Sarkozy.

S'il ne pourra poser un lapin aux agriculteurs, malgré un agenda surchargé, le Président de la République, après avoir été trainé dans le fumier suite à une saillie mal négociée, l'an dernier marchera sur des oeufs pour éviter les vacheries des agriculteurs et éleveurs qui craignent de finir sur la paille.

L'entame de ce billet est un peu facile, venons en donc au fonds, qui concerne tous les consommateurs et la filière agricole dans son ensemble. Hier matin, sur RMC, Jean-Jacques Bourdin indique que l'entrecôte a augmenté de 6 euros le kilo, dans l'étal des bouchers, entre 1990 et 2009 alors que le prix de l'animal, payé à l'éleveur n'a cessé de baisser. Le constat est le même dans la filière porcine.

L'augmentation du prix de la viande vendue aux ménages associée à la baisse constante des revenus des producteurs est symptômatique d'un dysfonctionnement du système économique. De la ferme à notre assiette, ce sont les distributeurs qui font du gras.

Mon boucher me disait l'autre jour qu'il peinait à trouver de la marchandise de qualité. Agriculteurs et éleveurs ont fini par se faire laminer par le puissant lobby des distributeurs. Il y a donc de moins en moins de producteurs.

Les distributeurs ont adopté une stratégie de court terme : A force de l'étoufer, ils ont tué la poule aux oeufs d'or. Quelle est la valeur du modèle économique des distributeurs, coincés aujourd'hui entre des producteurs moribonds et une consommation des ménages en berne ?

Il y a sans doute ici pour tous à réfléchir aux composantes nécessaires à une économie responsable et créatrice de valeur durable.

Finalement, j'ai peut-être raison de l'ouvrir ...